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Editors' Introduction
Are we not experiencing a crisis of historicity that fundamentally challenges the conditions for writing history and historical experience? The changes underway in the following areas: global history, world history, connected histories, crossed histories, after and with the Subaltern and Post-colonial studies, history of sensibilities, environmental history would be in this perspective the new modalities of a historiographical regime adapted to our modernity and a way to respond to âpresentismâ..
Autrement, « PassĂ©s recomposĂ©s. Champs et chantiers de lâhistoire » / Bernard LEPETIT (dir.), Les Formes de lâexpĂ©rience. Une autre histoire sociale / François BEDARIDA (dir.), LâHistoire et le mĂ©tier dâhistorien en France 1945-1995 / EspacesTemps, « Le temps rĂ©flĂ©chi. Lâhistoire au risque des historiens »
Doutes, incertitudes, perte dâune rĂ©fĂ©rence commune, anarchie Ă©pistĂ©mologique, dispersion des rĂ©fĂ©rences thĂ©oriques, crise : les caractĂ©risations de la situation contemporaine de la discipline historique en France semblent toutes aller dans le mĂȘme sens. La fin des annĂ©es 1970 aurait inaugurĂ© une mise en crise des modĂšles historiographiques dominants, et en particulier de celui de ce quâon a longtemps appelĂ© « lâĂ©cole des Annales ». Quatre ouvrages collectifs rĂ©cents tentent de prendre la mes..
AccĂ©lĂ©ration de lâhistoire : un statut historiographique introuvable ?
Lâarticle interroge le statut historiographique de la notion dâaccĂ©lĂ©ration de lâhistoire et les usages possibles de la notion en histoire. Ce statut sâavĂšre Ă la fois hybride et incertain, tant par lâancrage empirique et « épochal » de la notion (en tant que caractĂ©ristique de notre modernitĂ©) que par le parfum de « philosophie de lâhistoire » et dâhistoire universelle quâelle continue Ă dĂ©gager. Avec cette charge de tĂ©lĂ©ologie quâelle suppose peu ou prou, cette notion peut donc rencontrer les critiques dirigĂ©es contre les conceptions du temps historique linĂ©aire et homogĂšne. Elle reste utilisĂ©e par certains historiens comme Pierre Nora, Alexandre Escudier ou, moins explicitement il est vrai, François Hartog, historiens dont la rĂ©fĂ©rence privilĂ©giĂ©e pour « penser historiquement » la notion et, plus gĂ©nĂ©ralement, lâhistoricitĂ© contemporaine, est lâĆuvre de Reinhart Koselleck. Les enjeux proprement politiques de la notion dâaccĂ©lĂ©ration de lâhistoire (les stratĂ©gies de dĂ©cĂ©lĂ©ration) posent ultimement la question de la politisation du temps historique.The article examines the historiographical status of the idea of the acceleration of history, and the possible uses that can be made of it within history. This status proves to be both hybrid and uncertain, as much by the âepochalâ and empirical anchoring of the idea (as a characteristic of our modernity) as by the aura of âphilosophy of historyâ and of universal history that it continues to have. With this burden of teleology that it more or less presupposes, this idea can thus encounter the critiques directed against conceptions of time which are homogenous and linear. It is still used by some historians, such as Pierre Nora, Alexandre Escudier or, granted, less explicitly, François Hartog. These are historians for whom the main point of reference for âthinking historicallyâ about the idea and, more generally, contemporary historicity, is the work of Reinhart Koselleck. The strictly political issues of the idea of the acceleration of history (strategies of deceleration) ultimately raise the question of the politicization of historical time
Paul RicĆur et la question de la singularitĂ© et de lâunicitĂ© de lâĂ©vĂ©nement Ă lâĂ©preuve de la Shoah
The aim of this article is to analyze the work of the eventâs relative desingularisation that RicĆur operates by coupling with the narrative in Time and Narrative in the early 1980s, then the re-opening of the question of the singularity and uniqueness of the event in Memory, History, Forgetting (in 2000) in the reconstructed theoretical frame of historical representation put to the test of the "event at the limits" which is the Shoah. In Time and Narrative RicĆur intends to transcend, through the interweaving of history and fiction applied to founding events of collective identity like the Shoah, the epistemological aporia of the dichotomy between a history which dissolves the event in the explanation and a purely emotional attitude in the face of events of considerable ethical intensity. However, this narrativisation of the event runs up against the traumatic power of the radical extra-textual of the event â the Shoah, which thus constitutes a challenge for the historical representation of the past. It is this question that RicĆur takes up in Memory, History, Forgetting, but this time the investigation has been largely reconfigured by the dialectic of memory and history, contributing to the representation of the past. While distinguishing the absolute moral incomparability of the Shoah and the incomparability relative to the historiographical plane (i.e., possible comparability), RicĆur maintains that the entanglement between historiographical judgment and moral judgment is inevitable, thus opening up the great question of the social, political and ethical responsibility of the historian
Lâhistoire du temps prĂ©sent, une histoire (vraiment) comme les autres ?
Pour rĂ©pondre Ă la question « Lâhistoire du temps prĂ©sent est-elle une histoire comme les autres », lâarticle rappelle que cette histoire sâest affirmĂ©e et institutionnalisĂ©e en Europe et ailleurs, Ă partir de la fin des annĂ©es 1970, sous la contrainte de revendications mĂ©morielles concernant des passĂ©s difficiles Ă assumer par les communautĂ©s nationales, des « passĂ©s qui ne passent pas ». Pour faire reconnaĂźtre la lĂ©gitimitĂ© scientifique de lâhistoire du passĂ© rĂ©cent, les historiens qui la pratiquent ont dĂ» argumenter non seulement contre les objections qui leur Ă©taient opposĂ©es mais aussi pour tenter de cerner la singularitĂ© « temporelle » dâune telle histoire, notamment par lâexistence de tĂ©moins vivants des pĂ©riodes Ă©tudiĂ©es. Lâhistoire du temps prĂ©sent a Ă©tĂ© un des vecteurs principaux de la promotion des mĂ©moires comme objet historique Ă part entiĂšre, mais du mĂȘme coup elle sâest trouvĂ©e en « premiĂšre ligne » dans les dĂ©bats sur les rapports entre histoire et mĂ©moire. Parmi les critiques rĂ©currentes portĂ©es Ă lâhistoire du temps prĂ©sent il y a les rapports ambigus quâelle entretient avec les demandes sociales, aussi ses partisans ont-ils rĂ©affirmĂ© leur adhĂ©sion prioritaire avec le projet dâobjectivitĂ© et de vĂ©ritĂ© commun Ă tous les historiens. Câest, pour finir, peut-ĂȘtre autour de la notion de contemporanĂ©itĂ© entendue comme une exacerbation de la prĂ©sentification dâun passĂ© proche et vivant, que les historiens du temps prĂ©sent trouvent ce qui fait leur relative singularitĂ© au sein de la discipline. Mots clefs: Temps PrĂ©sent. TĂ©moignage/TĂ©moin. Sources Orales. Ontologie du PrĂ©sent. PrĂ©sentisme
Sébastien Ledoux, Le Devoir de mémoire. Une formule et son histoire
Le livre de SĂ©bastien Ledoux, issu dâune thĂšse de doctorat soutenue en 2014, entend faire lâhistoire du terme « devoir de mĂ©moire ». Lâexpression a connu un tel succĂšs dans lâespace autant savant que public, ses usages sont devenus si variĂ©s et son statut mĂȘme est devenu Ă un tel point opaque quâune Ă©tude consacrĂ©e Ă son histoire apparaĂźt tout Ă fait pertinente. Elle ressortit Ă ce que lâauteur nomme lui-mĂȘme une « histoire des mots », un domaine de lâhistoire qui a connu de nombreux dĂ©velopp..
AccĂ©lĂ©ration de lâhistoire : un statut historiographique introuvable ?
Lâarticle interroge le statut historiographique de la notion dâaccĂ©lĂ©ration de lâhistoire et les usages possibles de la notion en histoire. Ce statut sâavĂšre Ă la fois hybride et incertain, tant par lâancrage empirique et « épochal » de la notion (en tant que caractĂ©ristique de notre modernitĂ©) que par le parfum de « philosophie de lâhistoire » et dâhistoire universelle quâelle continue Ă dĂ©gager. Avec cette charge de tĂ©lĂ©ologie quâelle suppose peu ou prou, cette notion peut donc rencontrer les critiques dirigĂ©es contre les conceptions du temps historique linĂ©aire et homogĂšne. Elle reste utilisĂ©e par certains historiens comme Pierre Nora, Alexandre Escudier ou, moins explicitement il est vrai, François Hartog, historiens dont la rĂ©fĂ©rence privilĂ©giĂ©e pour « penser historiquement » la notion et, plus gĂ©nĂ©ralement, lâhistoricitĂ© contemporaine, est lâĆuvre de Reinhart Koselleck. Les enjeux proprement politiques de la notion dâaccĂ©lĂ©ration de lâhistoire (les stratĂ©gies de dĂ©cĂ©lĂ©ration) posent ultimement la question de la politisation du temps historique.The article examines the historiographical status of the idea of the acceleration of history, and the possible uses that can be made of it within history. This status proves to be both hybrid and uncertain, as much by the âepochalâ and empirical anchoring of the idea (as a characteristic of our modernity) as by the aura of âphilosophy of historyâ and of universal history that it continues to have. With this burden of teleology that it more or less presupposes, this idea can thus encounter the critiques directed against conceptions of time which are homogenous and linear. It is still used by some historians, such as Pierre Nora, Alexandre Escudier or, granted, less explicitly, François Hartog. These are historians for whom the main point of reference for âthinking historicallyâ about the idea and, more generally, contemporary historicity, is the work of Reinhart Koselleck. The strictly political issues of the idea of the acceleration of history (strategies of deceleration) ultimately raise the question of the politicization of historical time
Espaces Temps et l'histoire des femmes
Contrairement à d'autres revues représentées ici, Espaces Temps ne peut pas revendiquer le fait d'avoir participé jusqu'alors à la diffusion des travaux d'histoire des femmes ni celui d'avoir intégré dans sa réflexion sur les sciences sociales les apports de cette histoire. Pourtant l'identité de la revue, largement indiquée par son sous-titre « Réfléchir les sciences sociales », est marquée, dÚs sa création, par la volonté de ne pas séparer la réflexion épistémologique des recherches empiriq..
A histĂłria do tempo presente, uma histĂłria (realmente) como as outras?
Para responder a questĂŁo âA histĂłria do tempo presente Ă© uma histĂłria como as outrasâ, o artigo relembra que essa histĂłria se afirmou e se institucionalizou na Europa e alhures a partir do fim dos anos 1970, sob a pressĂŁo de reivindicaçÔes memoriais que diziam respeito aos passados difĂceis de assumir por parte das comunidades nacionais, âpassados que nĂŁo passamâ. Para fazer reconhecer a legitimidade cientĂfica da histĂłria do passado recente, os historiadores que a praticam deveram argumentar nĂŁo somente contra as objeçÔes que lhes eram feitas, mas tambĂ©m para tentar identificar a singularidade âtemporalâ de uma tal histĂłria, sobretudo pela existĂȘncia de testemunhas vivas dos perĂodos estudados. A histĂłria do tempo presente foi um dos vetores principais da promoção das memĂłrias como objeto histĂłria de pleno direito, mas do mesmo modo ela se encontrou em âprimeira linhaâ nos debates sobre as relaçÔes entre histĂłria e memĂłria. Entre as crĂticas recorrentes dirigidas Ă histĂłria do tempo presente, hĂĄ as relaçÔes ambĂguas que ele mantĂ©m com as demandas sociais, de tal modo que os seus partidĂĄrios reafirmaram a sua adesĂŁo prioritĂĄria com o projeto de objetividade e de verdade comum a todos os historiadores. Ă, para terminar, talvez em torno da noção de contemporaneidade, entendida como uma exacerbação da presentificação de um passado prĂłximo e vivo, que os historiadores do tempo presente encontram o que faz a sua relativa singularidade no cerne da disciplina.Palavras-chave: Tempo presente. Testemunho/Testemunha. Fontes Orais. Ontologia do presente. Presentismo
Lâhistoire globale: un regard historiographique Ă partir du Français (Global History: A Historiographical Perspective Through the French Case)
The article offers a historiographical look at the âglobal history phe-nomenonâ in France. The aim is to analyse the rise of world-wide/global approaches as a âhistoriographical eventâ that reconfig-ures the contemporary âmaking of historyâ. Does the examination of the specificities of this historiographical galaxy of world history make it possible to go beyond the heterogeneity of its different compo-nents? The questions of the object (the world, globalization), the method, the choice of scale, the âglobal turnâ, and European cen-trism are thus addressed.The article offers a historiographical look at the âglobal history phe-nomenonâ in France. The aim is to analyse the rise of world-wide/global approaches as a âhistoriographical eventâ that reconfig-ures the contemporary âmaking of historyâ. Does the examination of the specificities of this historiographical galaxy of world history make it possible to go beyond the heterogeneity of its different compo-nents? The questions of the object (the world, globalization), the method, the choice of scale, the âglobal turnâ, and European cen-trism are thus addressed
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